mardi 1 octobre 2013

La Grève, Editions Belles Lettres – Ayn Rand (1905-1982) – traduction par Sophie Bastide-Foltz

Chaque semaine, Contrario vous recommande un ouvrage tiré de la grande bibliothèque du libéralisme. Ici, il ne s’agit pas d’une œuvre théorique et académique mais d’un roman écrit par l’auteure américaine Ayn Rand (1905-1982). Roman philosophique paru en 1957, ce magnum opus s’est vendu à plus de 10 millions d’exemplaires et a été traduit en 17 langues. Il est à noter que la traduction française accomplie par Sophie Bastide-Foltz est de très grande qualité.


Cette œuvre prémonitoire nous avertit quant à la longue et inéluctable marche vers le collectivisme lorsque les individus abandonnent tout goût de l’effort, tout respect de la propriété privée et toute rationalité. C’est la raison qui doit prévaloir dans les rapports entre les hommes et les femmes,  et nul ne doit vivre aux crochets d’autrui. Cette image de l’homme libre et indépendant, exploité par les bureaucrates, jalousé par ses paires moins talentueux, Ayn Rand nous en dresse le parfait profil dans une société américaine en plein délitement où les étatistes confisquent progressivement les libertés civiles et exproprient les possédants et les créateurs. C’est d’ailleurs sur base de ce constat qu’un groupe d’entrepreneurs prendra le maquis et provoquera, par son absence, une accélération de l’effondrement de la société. Les capables disparaissent mystérieusement peu à peu, sans laisser de traces, tandis que les pillards de l’Etat étendent leur influence néfaste et nouent des liens corporatistes avec des entrepreneurs plus opportunistes que talentueux. Mais l’héroïne Dagny Taggart et le brillant Hank Rearden luttent dans ce monde en déroute, en quête d’une seule réponse : qui est John Galt ?

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