jeudi 29 août 2013

Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations - Adam Smith (1723-1790)

Chaque semaine, Contrario vous propose de découvrir un ouvrage de la grande bibliothèque du Libéralisme.

Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (en anglais, An Inquiry into the Nature and Causes of the Wealth of Nations), ou plus simplement la Richesse des Nations, est le plus célèbre ouvrage d’Adam Smith (1723-1790). Publié en 1776, c’est le premier livre moderne d’économie.



Smith y expose son analyse sur l’origine de la prospérité récente de certains pays, comme l’Angleterre ou les Pays-Bas. Il développe des théories économiques sur la division du travail, le marché, la monnaie, la nature de la richesse, le « prix des marchandises en travail », les salaires, les profits et l’accumulation du capital. Il examine différents systèmes d’économie politique, en particulier le mercantilisme et la physiocratie. Il développe aussi l’idée d’un ordre naturel, le « système de liberté naturelle » usant de la métaphore de la main invisible, résultant de l’intérêt individuel se résolvant en intérêt général par le jeu de la libre entreprise, de la libre concurrence et de la liberté des échanges.


mardi 20 août 2013

La Mentalité Anticapitaliste – Ludwig von Mises (1881-1973)

Chaque semaine, Contrario vous recommande un ouvrage de la grande bibliothèque du libéralisme.


Dans ce petit essai, Mises explique brillamment les raisons pour lesquelles le capitalisme est si détesté et/ou méprisé par la société ou certains groupes qui la composent. À entendre les gens, certaines choses vont bien « en dépit du capitalisme », alors que tout ce qui va mal est « causé par le capitalisme ». Pourtant, les nations qui sont les plus riches aujourd’hui sont celles qui ont mis le moins d’obstacles à la libre entreprise et au capitalisme.

Mises commence par introduire le concept de "consommateur souverain". Dans un système de libre-marché, ce sont ultimement les consommateurs, par leurs achats, qui déterminent ce qui doit être produit, en quelle quantité et en quelle qualité. Les entreprises, si elles veulent faire des profits, doivent servir les masses le plus efficacement possible, sinon elles sont évincées du marché.

Pour Mises, le seul moyen d’améliorer les conditions de vie d’une société est d’accélérer la croissance du capital accumulé, à une vitesse supérieure à la croissance de la population. Plus il y a de capital par habitant, plus la production par habitant sera élevée et plus le niveau de vie sera élevé. Et c’est le capitalisme qui permet une telle accumulation de capital productif.

Nous remercions au passage l’Institut Coppet pour la traduction française téléchargeable gratuitement et légalement au bout de ce lien :

lundi 12 août 2013

L'appel du partisan

Auteur : Olivier Laurent
Mise en ligne : 12 août 2013

Olivier Laurent est militant au Parti Libertarien. Sa longue expérience dans les milieux d’amoureux de la liberté et les constats qu’il y a dressé l’ont poussé à écrire l’appel suivant à tous ceux qui souhaitent que la liberté se développe, dans l’intérêt de chacun. 


Depuis des années, les libéraux et les libertariens avertissent d’un krach imminent. Il se fait attendre. La réalité est semble-t-il plus sordide, moins romantique. Pas de grand jour, pas de sortie des drapeaux, pas de marche sacrée et militante vers le parlement…Tout se passe dans le plus grand silence, inexorablement…. Juste un bruit sourd, oppressant et terriblement désespérant.

Le temps que prend cette déchéance de nos sociétés, le rend presque supportable. L’être humain montre à nouveau sa capacité à s’adapter à presque tout.

Les forces d’étatisation continuent peu à peu à étendre leur pouvoir sur l’ensemble de la société. Tout se passe comme à son habitude, leur chemin est pavé des meilleures intentions du monde, la destination est connue.

La population, formatée par des générations de discours politiques, est presque rassurée d’échanger le peu de liberté qui lui reste pour un peu plus de cette sécurité sociale qu’elle n’aura jamais.

Au lieu de remettre en cause le mécanisme, elle réclame encore plus de la même chose. En démocratie, la vérité est qu’on a le pouvoir que l’on mérite. On a obtenu ce qu’on désirait, cela ne correspond pas à l’image qu’on s’en faisait, voilà tout.

Dans cette agonie, le déclic doit être provoqué. Des signaux envoyés, des réactions, une stratégie de mise en lumière. Et tout cela doit être le fruit d’hommes et de femmes.

Nous ne sommes pas nombreux à voir la situation au travers des libertés individuelles et de l’héritage des révolutions européennes du 18 et 19ième siècles. Nous ne sommes même pas une minorité. Nous sommes tout au plus une poignée. On croise et recroise les mêmes visages.

Pourtant, nous avons tous au rythme de nos découvertes politiques et philosophiques bâti des chapelles, des groupuscules… Nous nous plaisons à nous critiquer les uns les autres sur des points que nous jugeons cruciaux mais qui face à l’ampleur de la tâche ressemblent plus à de simples fautes de frappe. On se dispute, on claque la porte et on se crée des haines corses. Arrêtons.

J’appelle les libéraux et libertariens de tous pays à rechercher objectivement la tendance qui dans leur pays a réussi à rassembler le plus d’amoureux de la liberté. Qu’ils soient libéraux, libertariens, qu’importe. Rejoignez les mouvements structurés.

Il est évident qu’ils ne correspondront pas à 100% de ce que vous pensez. Certains points risquent même de vous heurter. Acceptez quelques entorses, de grâce… Pour une fois… Une seule fois dans votre vie. Quand les libertés individuelles seront remises au centre des débats, nous aurons tout le loisir de croiser le fer sur les libertés retrouvées.

En attendant, nous allons devoir faire quelque chose qui nous semble presque contre nature: nous allons tous devoir être partisans.

mercredi 7 août 2013

Les Libéraux ne sont pas de droite !

Auteur : Christian Coppe, co-fondateur de l’UdL, Belgique.
Mise en ligne: 7 août 2013

Résumé : En Belgique, mêler la droite et les libéraux est tout à fait désolant, et ignorant de l'Histoire.

J'ai en général beaucoup de respect pour Manuel Abramowicz, de Résistance.be, le web-journal de l’Observatoire belge de l’extrême droite, car il sait nuancer ses propos. Mais ses commentaires rapportés dans l'article de Frédéric Chardon intitulé « La droite « décomplexée » veut la peau du MR » (1), paru dans La Libre Belgique, me déçoivent un peu.

En effet, il semble ignorer l'existence d'au moins trois orientations en politique :
  • La gauche,
  • La droite,
  • Les libéraux.
Ce sont les trois orientations politiques historiques en Belgique, pour ceux qui l'ignoreraient.
Souvenons-nous qu'au début du pays, en 1830, il existait la droite, représentée par le parti catholique, et les libéraux. En 1885 est apparue la gauche, avec le POB. À partir de ce moment, les trois axes étaient en place et ont toujours coexisté, jusqu'à il y a peu, lorsque le PSC s'est transformé en CDH, et a glissé franchement de la droite vers le centre-gauche, lorsque le PRL a conclu une alliance avec la droite catholique du MCC et avec le FDF, créant ainsi un indéfinissable "potopot", que Louis Michel a fait glisser vers le centre-gauche, lors du fameux 'libéralisme social", et lorsque le PS a quitté son discours de gauche pour venir également au centre-gauche.

Deux des axes politiques en francophonie ont ainsi été laissés totalement vacants, créant des trous béants dans le paysage politique francophone, tandis qu'un troisième trou se créait à gauche. D'où le fameux adage populaire "on prend les mêmes et on recommence".
Aussi, de nouveaux partis ont tout naturellement émergé pour occuper le territoire ainsi libéré :
  • À droite, on trouve le PP de M. Modrikamen, La Droite de A.M. Mungo et le VLC de Ph. Chansay-Wilmotte. Rappelons que La Droite et le VLC sont deux dissidences du PP.
  • À gauche, outre Écolo, bien ancré à gauche, il y a le PTB+, et le MG de Bernard Wesphael.
  • Chez les libéraux, on trouve le Parti Libertarien (PLib), et l'Union des Libéraux (UdL).

Non seulement mêler la droite et les libéraux est tout à fait désolant, et ignorant de l'Histoire, mais je ne comprends pas non plus pourquoi cet article de La Libre fait l'impasse sur les nouveaux partis de gauche.

C'est donc très réducteur de "dénoncer" l'émergence d'une foultitudes de partis de droite extrême, alors qu'on en est loin. Par exemple, le discours du parti La Droite est un discours de... droite ! Je sais qu'on n'est plus très habitué en Wallonie-Bruxelles d'avoir un parti de droite, mais tout de même ! Tandis que les discours du PLib et de l'UdL sont des discours libertariens et libéraux, bien éloignés des discours de droite et de gauche. Aussi, j'engage Manuel Abramowicz, et tout un chacun, à lire les programmes à son aise et à comparer. Ce sera tout bénéfice pour tous. Et pour l'Histoire...

Lien :

C'est Trop Tard pour la Terre - Cécile Philippe (2007, JC Lattès)

Mise en ligne : 7 août 2013

Chaque semaine, Contrario vous conseille un auteur libéral. Il s’agit ici de « C’est trop tard pour la terre. » (2007, édition JC Lattès) de Cécile Philippe, docteur en économie et directrice de l’Institut Molinari.


" C'est trop tard pour la terre ", " Nos enfants vont hériter d'un monde immonde ", " il faut interdire les OGM ", " c'est la fin du pétrole ": les inquiétudes - souvent légitimes - concernant l'avenir de la planète donnent lieu à de nombreuses idées reçues.

Le réchauffement de la planète, la pollution, l'épuisement des ressources, la perte de biodiversité seraient les symptômes d'une civilisation qui court à sa perte. L'alarmisme environnemental alimente les propositions des politiques qui surfent avec enthousiasme et démagogie sur la vague écolo.

Sauf que les remèdes proposés sont souvent construits autour de mythes. Certains risquent même de nous engager sur une fausse route, nuisible à la dualité de notre environnement. Pour la première fois, un livre clair et concret permet de démêler le vrai du faux dans la multitude de propositions qui circulent.