Chaque semaine, Contrario vous propose de (re-)découvrir un classique de la littérature libérale.
Dédicacé « aux socialistes de tous les partis », ce petit livre rouge fut écrit par un libéral. La Route de la servitude (titre original: The Road to Serfdom) est un essai paru en 1944 du philosophe et économiste Friedrich August von Hayek. Il appartient à l’Ecole Autrichienne d’Economie et obtint le prix Nobel d’économie en 1974.
Au printemps 1944, ce livre est publié en Grande-Bretagne et déclencha rapidement une tempête. Il ne fut pas écrit par un Anglais mais par un émigré autrichien, professeur à la London School of Economics. Alors que la Seconde guerre mondiale s’étendait en Europe, Hayek s’inquiéta de plus en plus de la tendance planificatrice des gouvernements et de ses conséquences pour la liberté individuelle. Ecrivant en 1937 au commentateur américain Walter Lippman, il exprima ses regrets : « Je voudrais pouvoir faire comprendre à mes « amis progressistes » que la démocratie n’est possible que sous le capitalisme et que les expériences collectivistes conduisent inévitablement au fascisme d’une manière ou d’une autre. » Dans ce livre, Hayek soutient que l'interventionnisme de l’Etat a tendance à toujours empiéter davantage sur les libertés individuelles et qu'il peut progressivement conduire au totalitarisme, c'est-à-dire à la servitude des peuples.
Au passage, il démontre avec brio les liens malsains et fraternels entre le communisme et le nazisme, qui ne sont que les deux horribles jumeaux du socialisme. Cet ouvrage est devenu au fil des ans un classique de la pensée libérale contemporaine. Il a été traduit dans une vingtaine de langues. À titre d'exemple, sa version abrégée de 1945 fut distribuée la même année à plus de 600 000 exemplaires et circula plus tard sous le manteau dans les états-satellites de l’URSS.
Le livre est téléchargeable gratuitement et en toute l’égalité au bout de ce lien :
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