lundi 17 juin 2013

Le printemps des petits partis

Auteur : Benoît Parmentier, membre de l’Union des Libéraux, nouveau « petit » parti libéral en francophonie belge.
Mise en ligne : 17 juin 2013
En Belgique, à l’approche des législatives, la tendance semble s’intensifier : chaque nouvelle perspective électorale voit fleurir son lot de nouveaux partis immédiatement catalogués « petits » par tous. Les conservateurs, enfin disons plutôt les « grands » partis, s’empresseront bien vite de balayer d’un revers de main ce morcellement bien inutile des suffrages. Mais franchement qu’est ce qui peut bien motiver ces francs tireurs à s’investir de la sorte ? Car si l’objectif est de se faire une place au soleil dans le gotha de la politique belge et en tirer un profit personnel quelconque, les chances sont bien minces. Pour faire carrière la filière du grand parti est nettement plus fiable. Bien sûr, certaines personnalités narcissiques pourront y trouver une tribune idéale. Mais rappelons que le terrain de jeu, c’est la politique.


En germe, le petit parti c’est d’abord une idée centrale, une philosophie, un idéal. Pour les extrêmes évidemment l’idée centrale, c’est l’exclusion. L’ennemi déclaré, c’est tantôt le capital, les étrangers ou le système en place. Avec ou sans vernis, décomplexés ou pas, les extrêmes naissent plus d’une frustration que d’un réel projet. Mais passons, ils mettent en danger nos libertés individuelles.
Une philosophie et un idéal, mènent donc quelques individus à investir en masse leur temps, leur énergie et leurs compétences à construire un projet novateur et cohérent. Au mieux, une douce illusion, parfois mais rarement, un acte créateur qui mérite au moins le respect. L’arbrisseau planté au milieu des chênes centenaires pourra-t-il se développer ? Le populiste martèlera que les chênes lui font de l’ombre. L’individu responsable assumera et se secouera feuilles et racines.
Courage …

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